Dix conseils de l’Ayurvéda pour une grossesse heureuse

 

Etre heureuse est important

Etre heureuse est important

Le titre indique que cet article s’adresse en priorité aux femmes enceintes. C’est exact. Toutefois, il concerne aussi leurs époux, leurs familles…et finalement chacun d’entre nous car nous connaissons tous dans notre entourage une femme qui est enceinte à ce moment précis. C’est une période exceptionnelle dans la vie d’une femme. Rappelons que l’Ayurvéda place la femme au sommet de la création. Elle considère que son système nerveux est très subtil, alors que celui de l’homme est bien plus grossier. L’idéal du point de vue de l’Ayurvéda est de préparer la physiologie de la femme à accueillir l’enfant en faisant une cure de Panchakarma quelques mois avant la grossesse. Cette phase de préparation peut être accompagnée par la prise d’une plante ayurvédique connue sous le nom de Shatavari, littéralement « l’herbe aimée des femmes », et que la femme peut prendre à raison de deux gélules par jour. Cette plante est présente dans toutes les préparations ayurvédiques qui favorisent le rajeunissement de la physiologie. On la trouve facilement sur Internet ou dans des magasins spécialisés. Shatavari est aussi connue sous son nom latin asparagus racemosus. Elle favorise l’équilibre hormonal, c’est la raison pour laquelle il est important de prendre du Shatavari de qualité biologique, cultivé sans engrais chimiques ni pesticides. Cette plante améliore en outre la fertilité et soutient le système reproducteur de la femme. Nous savons que renforcer l’immunité et tonifier les tissus reproductifs n’est pas un luxe dans nos sociétés polluées.

L’Ayurvéda considère que la grossesse[1] est une période de rajeunissement de toutes les cellules de la physiologie féminine. En occident, par manque de connaissances appropriées, ce sont surtout les problèmes de santé qui prédominent avant et après l’accouchement. Pendant les neuf mois de la grossesse, l’énergie descendante du sous dosha Apana Vata soutient le développement du fœtus. Si les doshas de la future mère sont équilibrés, l’Apana Vata est suffisant pour assurer les besoins de la mère et ceux du bébé. Mais, en cas de stress et de fatigue, l’énergie montante de Vata, appelée Prana Vata, est redirigée vers le bas afin de répondre aux besoins prioritaires du bébé. Sans l’équilibre du Prana Vata, qui permet de goûter à la joie de la grossesse, la maman ne ressent que de l’épuisement, de la  fatigue, voire de la dépression.  D’où l’importance des conseils donnés par l’Ayurvéda afin de garder Apana Vata et Prana Vata en équilibre chez la femme enceinte.

Suivre ses envies (Crédit Lefort Johan)

Suivre ses envies (Crédit Lefort Johan)

Le premier conseil, connu de toutes les traditions de santé, consiste à satisfaire les envies. La femme peut manger ce qu’elle désire instinctivement, que ce soit des fraises à minuit ou une glace à la pistache au plein cœur d’un hiver rigoureux. Toutefois, elle doit le faire avec modération, surtout après le quatrième mois où les envies sont plus susceptibles de correspondre aux besoins du bébé. Parallèlement, l’Ayurvéda recommande à la femme enceinte de suivre un régime alimentaire adapté à sa constitution, avec des repas suffisamment consistants pour nourrir « deux physiologies ».  En clair : éviter tout régime à caractère trop strict.

Le second conseil consiste à équilibrer Vata tout au long de la grossesse, quelque soit la saison. La femme enceinte doit éviter le froid et la sécheresse et favoriser la chaleur et l’onctuosité. Il lui est conseillé de boire de l’eau chaude par petites gorgées tout au long de la journée. Au niveau de l’alimentation, elle peut cuisiner des repas chauds à base d’aliments frais de qualité biologique et penser à augmenter la quantité de céréales et de légumineuses. Les céréales trop sèches comme le maïs, l’orge ou le millet ne lui sont pas favorables. Les légumineuses (dhal ou lentilles) doivent être bien cuites afin d’éviter les gaz qui déséquilibrent Vata. Pour rendre les repas plus onctueux, et ainsi apaiser Vata, la femme enceinte peut ajouter, selon sa constitution, une ou deux cuillères à café de ghee ou d’huile d’olive dans son assiette. Les aliments transformés industriellement ainsi que les restes ne sont pas conseillés. Les aliments piquants, les crudités et les arômes artificiels non plus. Ajoutons à cette liste de restrictions le tabac et l’alcool qui perturbent le développement du cerveau de l’enfant.

Favoriser la douceur (Crédit: Laurence Vagner)

Favoriser la douceur (Crédit: Laurence Vagner)

Les repas de la femme enceinte doivent favoriser les trois goûts favorables au Vata, à  savoir le doux, l’acide et le salé. Plus particulièrement, les aliments doux devraient être plus présents dans son alimentation car ils sont plus sains pour le bébé. La liste des aliments considérés comme doux comporte le riz, le blé, le quinoa, la semoule, le couscous, certains fruits, les carottes, les betteraves, les patates douces, etc.

L’Ayurvéda recommande à la future maman de consommer pendant toute sa grossesse du lait de qualité biologique. Lorsque c’est possible, elle doit préférer le lait cru au lait pasteurisé. Pour être plus digeste, le lait doit être cuit pendant une dizaine de minutes à feu doux après ébullition. Il peut être cuit avec du fenouil ou toute épice douce. La femme enceinte peut prendre une tasse de lait chaud avec une cuillère à café de ghee deux fois par jour. Cette préparation, qui agit comme un Rasayana, aidera son organisme à stimuler l’immunité de la maman ainsi que l’Ojas du bébé.

Le massage quotidien avec une huile de massage ayurvédique Vata[2] ou une l’huile de sésame craquée (voir a ce sujet http://la-voie-de-l-ayurveda.com/lautomassage-ayurvedique-cle-du-bien-etre-au-quotidien) fait partie intégrante de la routine conseillée à la femme enceinte. Ces huiles nourrissent la microbiologie de la peau, apaisent le système nerveux, particulièrement sensible pendant la grossesse. La future maman peut pratiquer l’automassage ou se faire masser par son compagnon ou encore faire appel aux nombreux professionnels de l’Ayurvéda qui offrent leurs services un peu partout en France. L’important est de masser doucement le ventre et, dans les 8e et 9e mois, de passer plus de temps sur les mamelons afin d’aider à préparer la phase de l’allaitement. Ce massage ayurvédique est censé apporter du calme à la maman qui apportera elle-même du calme à son bébé.

Pratiquer l'exercice en douceur

Pratiquer l’exercice en douceur

Pour nombre de femmes, la grossesse est synonyme de nausées matinales. L’Ayurvéda propose différentes techniques pour ne plus en souffrir. En voici quelques unes. Faire griller des graines de cardamome (attention à ne pas les brûler), les réduire en poudre et en prendre quelques pincées dans la journée. Faire une légère décoction avec une rondelle de gingembre frais et quelques graines de fenouil et en prendre quelques gorgées dans la journée. La femme enceinte peut essayez aussi de dormir dans une position semi-inclinée en mettant un oreiller entre le sommier et le matelas.

Autant que possible, il est conseillé qu’elle continue de pratiquer de l’exercice physique pendant sa grossesse. Seule exigence : l’exercice doit être pratiqué avec beaucoup de douceur. Une excellente façon d’y parvenir est de marcher pendant une petite demi-heure chaque jour au soleil levant. Cette marche permet en outre à l’organisme de fabriquer la vitamine D nécessaire à la construction des os de l’enfant.

Le repos est essentiel pour la femme enceinte. Dès le 8ème mois, elle peut se reposer autant qu’elle le ressent. C’est essentiel car c’est à ce moment là que l’Ojas, qui soutient la vitalité, le teint et l’immunité, passe entre la mère et le fœtus.

Une période importante pour la femme (Crédit : zubrow)

Une période importante pour la femme (Crédit : zubrow)

Le conseil le plus important de l’Ayurvéda pour la femme enceinte pendant cette période de la grossesse est d’être heureuse. La femme y parviendra plus facilement en méditant régulièrement, en pratiquant quelques postures de Yoga adaptées à son état ainsi que quelques exercices respiratoires de Pranayama. Le rôle du futur père et de la famille durant cette période est de tout faire afin que la future maman soit heureuse en permanence. Autant que possible, le mari doit éviter de voyager et rentrer chez lui à la maison le soir.

L’Ayurveda Maharishi apporte quelques recommandations supplémentaires. La femme enceinte peut prendre Rasayana for Pregnancy après le troisième mois. Si elle manque de fer, elle peut prendre deux comprimés par jour de Maharishi Raktda. Après l’accouchement, pour l’aider à retrouver un sommeil réparateur, elle peut prendre Mother & Baby Blissful sleep Mix ainsi que des tisanes de Mother & Baby Vata Pacifying Tea. L’idéal pour la femme enceinte est d’être suivie pendant cette période par un spécialiste de l’Ayurvéda. C’est ce que propose le Maharishi Ayurveda Mother Baby Program[3].

 

Jo Cohen

 

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[1]                               La phase après l’accouchement sera traitée dans un prochain article.

[2]                               Massage Oil Vata de l’Ayurvéda Maharishi est disponible sur le site anglais www.maharishi.co.uk

[3]                               Consulter à ce sujet le site http://www.motherbabyprogram.com

7 réflexions sur « Dix conseils de l’Ayurvéda pour une grossesse heureuse »

  1. Ithurria

    Article intéressant… Toutefois, Agni est oublié dans celui-ci, or il est primordial qu’il soit soutenu pendant toute la grossesse et après. Le trikatu est idéal pendant la grossesse et panchakola asavam pendant la semaine suivante l’accouchement. Pour les massages, pas d’abhyanga full body avant le 8eme mois et pas touche au ventre: uniquement des massages locaux en anuloma pour soulager les douleurs (dos, jambes etc) causées par Vata et éventuellement en pratiloma très doux sur des œdèmes (jambes, chevilles). Dès le 8eme mois, full body pour commencer à pacifier Vata++++. + dhanwantharam arishtham en interne.
    La grossesse en Ayurveda m’intéresse énormément…

    Répondre
    1. Jo COHEN

      Bonjour Ithurria

      Merci de votre intérêt pour mon blog et pour l’Ayurvéda en général.

      Votre commentaire montre que vous avez creusé le sujet.

      Pour en revenir à mon article, sachez que mon objectif est d’inspirer les lecteurs à s’engager sur la voie de l’Ayurvéda en leur montrant que c’est simple, scientifique et à la portée de tous.

      Je n’ai pas parlé d’Agni pour ne pas surcharger le propos. Mais en ayant recommandé un Panchakarma avant la conception et de la cardamome et du gingembre au moment des nausées, cet aspect de la grossesse était implicitement pris en charge.

      Pour les massage qui apaisent Vata, un massage doux sur le ventre est pratiqué dans plusieurs écoles d’Ayurvéda.

      Le point essentiel à mon point de vue sur le sujet est au niveau de la conscience qui est la clé de la santé, le reste venant après.

      En tout état de cause, je recommande aux personnes enceintes ou souhaitant le devenir d’être accompagnées par un professionnel de l’Ayurvéda.

      Cordialement à vous

      Jo

      Répondre
      1. Ithurria

        Bonsoir,
        J’abonde totalement dans votre sens quant à se faire accompagner par un professionnel. Je creuse encore et toujours le vaste sujet de l’ayurveda depuis 8 ans déjà (et c’est loin d’être fini!), me formant en Inde au Kerala auprès d’une femme médecin très traditionnelle (chose qui se perd là bas aussi). Mon luxe: cours particulier, éclaircissements de la théorie (chose difficile et qui mal faite, implique beaucoup d’erreurs de compréhension, voire de contre sens absolus), participation aux consultations et aux soins. L’idée, conforter la théorie par la pratique et l’exemple. Bref, l’ayurveda est devenue ma passion tant ses multiples applications requièrent de finesse, d’analyse et de capacité à connecter toutes ces notions « holistiques » afin d’aider et de soulager tous ces maux qui apparaissent au fur et à mesure de la vie de tout être humain. D’accord avec vous aussi sur le fait que l’ayurveda passe par une prise de conscience de soi et de ce qui nous entoure et à notre capacité à la patience et à nous prendre en charge nous-même.
        Très contente d’être tombée sur votre blog; ça change…. Enfin, des propos cohérents.
        Merci
        (Je viens de lire votre article sur la perte de poids : ça m’a fait sourire car j’ai donné du triphala aujourd’hui même à une amie qui avait besoin de purifier son sang…)

        Répondre
  2. Jayaji

    Bonsoir, enceinte de 6 semaine je souffre de nausées du matin au soir et n’arrive pas à faire quoi que ce soit ni à manger. C’est ma deuxième grossesse, pouvez-vous me donner des conseils pour surmonter les nausées grâce à l’ayurveda ? Le gingembre que j’apprécie d’habitude me semble repoussant en ce moment. Merci pour cet article très intéressant en tout cas.

    Répondre
    1. Jo COHEN Auteur de l’article

      Bonjour Jaya

      Difficile de donner des conseils par email.
      Il y a des personnes qualifiées pour accompagner les femmes enceintes.
      SI vous êtes en Ile de France, je vous recommander Aurélie Cros-Wikrama.
      Ses coordonnées sont sur le site que vous trouverez sur Google.
      Cordialement
      Jo

      Répondre

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