Archives mensuelles : mars 2016

Le regard de l’Ayurvéda sur les maladies mentales

Note importante : le but de cet article n’est pas de donner des traitements pour soigner telle ou telle maladie mentale. Les traitements restent du ressort des professionnels de l’Ayurvéda formés à ce type de pathologies. Le but de cet article est seulement de montrer que l’approche de l’Ayurvéda est validée par les recherches scientifiques les plus récentes en matière de neurosciences. 

Le peintre Van Gogh souffrait de troubles bipolaires

Le peintre Van Gogh souffrait de troubles bipolaires

L’Ayurvéda envisage les maladies mentales d’une toute autre manière que la médecine occidentale. Dans nos sociétés, les maladies les plus graves relèvent de la psychiatrie, branche à part de la médecine moderne, consommatrice de nombreux psychotropes censés réduire les symptômes de troubles tels la schizophrénie, la paranoïa, l’autisme, les troubles bipolaires, etc. Le film « Vol au-dessus d’un nid de coucou »[1] a eu dans les années 70 l’effet d’un électrochoc sur ce monde à part de la psychiatrie et certaines de ses pratiques. Certes, les choses ont évolué depuis. Le recours à la méditation de la pleine conscience dans certains hôpitaux psychiatriques, y compris en France, témoigne d’un début d’ouverture dans ce monde réputé fermé. Mais, pour l’essentiel, l’usage de psychotropes ou de camisoles reste aujourd’hui encore la norme pour les cas les plus graves. « Le recours à l’isolement et à la contention sont utilisés en France dans des proportions jamais observées jusqu’alors, en violation flagrante des droits fondamentaux des patients » faisait remarquer en tout début d’année Adeline Hazan, contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) lors d’une visite au centre psycho-thérapeutique de l’Ain.  Continuer la lecture

Le Râmâyana raconte l’histoire du développement de la conscience inscrite dans la physiologie humaine

Râma et Sita

Râma et Sita

L’épopée du Râmâyana[1] occupe une place importante dans la culture indienne. Ce texte sanscrit issu de la littérature védique et dont les personnages sont des rois, des maîtres spirituels, des incarnations de divinités, des animaux et des démons est régulièrement mis en scène dans le moindre village indien, offrant à tous, y compris ceux qui ne savent pas lire, de baigner régulièrement dans l’atmosphère inspirante de cette histoire à nulle autre pareille. Les mondes des dieux, des humains et des démons y sont inextricablement mêlés. Tous les indiens connaissent la trame de l’histoire illustrant la personnalité extraordinaire du prince Râma. Fils du roi Dasharath et de la reine Kaushalya, Râma est né dans la dynastie solaire de la lignée d’Ikshvâku. Littéralement parlant, le Râmâyana est l’histoire d’un prince déchu qui reconquiert son royaume après avoir sauvé son épouse des mains du roi des démons qui l’avaient enlevée. Tout au long de ce long récit, il accomplit de grands exploits en éliminant la négativité et en rétablissant l’état de perfection dans le monde. Beaucoup d’indiens considèrent ce texte comme une source inépuisable d’inspiration à lire et à relire sans fin. A ce titre, le Râmâyana est un véritable livre de développement personnel[2].

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Neem, la plante ayurvédique aux vertus polyvalentes

Feuilles de Neem

Feuilles de Neem

De son nom botanique Azadirachta indica, margousier en français, le Neem est un arbre tropical originaire du sud de l’Himalaya dont les vertus polyvalentes sont au cœur de légendes toujours vivaces dans les cercles ayurvédiques. Cet arbre à feuilles persistantes, dont l’odeur est désagréable, peut vivre jusqu’à 200 ans. Reconnu pour sa résistance à la sécheresse, l’arbre n’a besoin que de peu d’eau pour se développer. Pourtant, sa croissance est rapide. Comme le Tulasi, le Neem n’a pas usurpé sa réputation. La tradition ayurvédique attribue ses propriétés curatives au fait que la plante a reçu une goutte du nectar d’immortalité au moment du barattage de la mer de lait lors de la création du monde. Le Neem a été déclaré «Arbre du 21ème siècle» par les Nations Unies. De son côté, la National Academy of Sciences des Etats-Unis a publié en 1992 un rapport intitulé « Neem: Un arbre pour résoudre les problèmes mondiaux » ! On trouve cet arbre dans chaque village indien où il fait naturellement office de pharmacie naturelle pour ses habitants. Les feuilles, les fruits, l’écorce et l’huile de graines du Neem sont utilisés dans de très nombreuses préparations ayurvédiques. Notons que son usage dépasse le cadre de la santé. Ses nombreux bienfaits s’appliquent également aux plantes et aux animaux. Utilisée depuis des millénaires en cosmétologie, son huile l’est aussi utilisée en agriculture. Ses propriétés insecticides, nématicides[1], antifongiques et fertilisantes pour le sol sont homologuées en Australie, en Nouvelle Zélande ainsi que dans tous les pays du Pacifique, y compris en Nouvelle Calédonie. Elles ont fait l’objet de plusieurs dépôts de brevets. Toutefois, en métropole, le ministère de l’agriculture interdit toujours son usage en raison d’une prétendue toxicité !

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