Apprendre à lire son propre pouls

 

Ecouter et lire son propre pouls

Ecouter et lire son propre pouls

Pour l’Ayurvéda traditionnel, la lecture du pouls (voir à ce sujet http://la-voie-de-l-ayurveda.com/nadi-vigyan-la-lecture-du-pouls-selon-layurveda/) est avant tout une affaire de spécialiste. Elle est réservée à tous ceux qui étudient l’Ayurvéda dans une perspective professionnelle. Aujourd’hui, alors que l’enseignement de l’Ayurvéda en Inde est largement repris en main par les universités, au détriment de l’enseignement traditionnel de maître à disciple, les faits montrent que de moins en moins de praticiens diplômés savent lire le pouls de leurs patients. Cette technique, connue aussi sous le nom de Nadi Vigyan, n’a plus la place qui conviendrait dans le cursus des universités en Inde. Elles favorisent le diagnostic à partir de questionnaires, d’observations (langue, ongles, yeux, etc.) et de palpations, il est vrai plus faciles à enseigner ! Fidèle à la tradition védique, l’Ayurvéda Maharishi considère la lecture du pouls indispensable à la pratique professionnelle de l’Ayurvéda. La tradition védique ne se limite pourtant pas à la seule pratique professionnelle : elle recommande fortement à tout un chacun d’écouter, voire d’apprendre à lire son propre pouls. La raison en est simple : l’Ayurvéda Maharishi considère la lecture du pouls à la fois comme une technique de diagnostic, une thérapie et une pratique spirituelle. C’est un système “trois en un”.

En occident, c’est surtout l’aspect technique du diagnostic par la lecture du pouls qui est connu. La dimension de la lecture du pouls en vue de développer la conscience du médecin et du patient est ignorée. Pourtant, en Inde, les médecins ayurvédiques qui maîtrisent vraiment cette technique expliquent que lorsqu’ils prennent le pouls, leur âme parle directement à l’âme de leur patient. Le Docteur Brihaspati Dev Triguna[1], ancien président du All India Ayurveda Congress et membre du Conseil de l’Ayurveda du gouvernement indien, était respecté dans toute l’Inde et dans le monde entier pour sa maîtrise inégalée de la lecture du pouls. Il a fait plusieurs lectures en direct dans des émissions de télévision aux Etats-Unis dans les années 90. Dans son livre « Physiology of consciousness », le Dr. Robert Keith Wallace, professeur de physiologie and directeur de recherche à l’Université Maharishi aux Etats-Unis[2], raconte combien il a été impressionné par les capacités exceptionnelles du Dr Brihaspati Dev Triguna pour diagnostiquer une maladie sans aucune indication préalable du problème. Une fois, une personne s’est assise en silence, le docteur indien a pris son pouls et dit « ce patient est daltonien ». L’homme était en effet daltonien depuis la naissance. « C’est clairement le niveau de performance médicale auquel tout médecin occidental devrait aspirer » estime le Dr. Robert Keith Wallace. De nombreux médecins occidentaux ont appris la lecture du pouls de l’Ayurvéda Maharishi directement auprès du Dr. Brihaspati Dev Triguna.

Le Dr. B.D. Triguna

Le Dr. B.D. Triguna

Si l’accès au diagnostic d’un patient reste l’apanage du médecin ayurvédique, les deux autres dimensions de la lecture du pouls s’adressent au grand public. La magie de la lecture du pouls réside au delà des apparences : prendre son propre pouls est à la fois une technique de diagnostic, une thérapie et une pratique spirituelle. Car, toujours selon l’Ayurveda Maharishi, la maladie intervient lorsque l’esprit est séparé de sa source, la pure conscience qui réside dans le cœur. Lorsque nous plaçons nos doigts afin de ressentir le rythme de notre pouls, nous nous mettons en situation d’écouter notre cœur. Cette connexion avec le siège de la pure conscience a été considérée de tous temps en Inde, en Chine, au Tibet ou en Egypte comme une technique spirituelle et une thérapie. L’Université Maharishi propose un cours complet de lecture du pouls sur neuf  mois à destination du public[3]. Grâce à ce cours et avec la prise régulière de notre pouls, nous devenons de plus en plus conscients des problèmes qui perturbent notre propre physiologie. Cette dernière peut alors mettre en route les mécanismes appropriés d’auto-guérison. Petite remarque importante, ces mécanismes sont totalement involontaires. Si l’on se coupe le doigt, la cicatrisation interviendra sans que l’on ait besoin de lever le petit doigt ! Sans la prise de conscience apportée par la prise du pouls, certains de ces mécanismes restent latents. Heureusement, même si vous n’avez pas suivi un tel cours, vous pouvez écouter régulièrement votre propre pouls car la lecture du pouls consiste plus à ressentir qu’à penser, analyser ou intellectualiser chaque détail.

Apprendre à lire son pouls

Apprendre à lire son pouls

Concrètement, il suffit de placer l’index, le majeur et l’annulaire sur l’artère radiale en dessous du poignet afin de ressentir son pouls. Les hommes prennent le pouls sur le bras droit avec leur main gauche, les femmes sur leur bras gauche avec leur main droite. Les trois doigts sont généralement rapprochés. Il suffit alors de porter son attention sur le pouls. L’index ressent le dosha Vata comme un serpent qui se déplace. Le majeur ressent le dosha Pitta comme une grenouille qui saute. L’annulaire ressent le dosha Kapha comme un cygne qui se déplace. Vous pouvez vous entraîner à ressentir votre propre pouls en différentes occasions et à différents moments de la journée. Cette écoute du pouls est recommandée à tous, et plus particulièrement aux personnes âgées. Porter son attention sur le pouls aide au progrès spirituel en reconnectant la physiologie avec sa source, la pure conscience. Les cultures traditionnelles étaient bien plus que nous le sommes connectées aux rythmes de la terre et aux saisons qui sont ressenties dans les changements de rythmes au niveau du pouls. Dans ces cultures, on se parlait au niveau du cœur et de l’âme de manière quasi-télépathique. Dans les milieux ayurvédiques, la lecture régulière du pouls est considérée comme la meilleure technique d’auto-découverte et d’auto-guérison car elle court-circuite le domaine du langage pour s’adresser directement au domaine du cœur. Conséquence : commencez par écouter votre propre pouls, et pourquoi-pas, lorsque vous serez prêt, apprendre à lire votre propre pouls !

 

Jo Cohen

 

– Si vous avez aimé cet article, merci de le recommander à vos amis en cliquant sur le logo de votre réseau social préféré (Facebook, Linkedin, Twitter, Google +).

 

– Vous pouvez aussi recommander l’ensemble du site à vos proches sur la page La Voie de l’Ayurvéda de Facebook afin de les faire bénéficier de cette précieuse connaissance. Je vous en remercie par avance.

 

– Vous pouvez laisser un commentaire.

 

– En vous inscrivant sur la liste La Voie de l’Ayurvéda, vous serez averti par email chaque fois qu’un nouvel article sera publié. En outre, vous recevrez en cadeau un livret de 40 pages expliquant les différentes étapes de la « Minicure Ayurvédique à domicile ».

 

 

 

 

 

 

 

 

[1]                               Le Dr. Brihaspati Dev Triguna est décédé le 1er janvier 2013.

[2]                               Maharishi University of Management, Fairfield, Iowa, USA

[3]                               Ce cours en anglais, structuré en 16 leçons, est donné par le Dr. Paul Morehead. On trouve une vidéo de présentation de ce cours sur la chaîne Vimeo : Maharishi Self-Pulse℠ Course by Dr. Paul Morehead. Il est relayé en Europe par la Maharish School of Vedic Medicine de Genève. Lien : http://www.maharishi-school-of-vedic-medicine.ch/index.php?option=com_content&view=article&id=96&Itemid=96

 

 

 

 

 

13 réflexions sur « Apprendre à lire son propre pouls »

  1. Ludovic

    Sympa cette article, tu m‘a donné envie d‘essayé ;).
    Au niveau de l‘amrit kalash, ce rasayana comporte l amalaki qui est acide. On m‘a conseillé de consommer l‘amrit avec du lait mais dans ton article les compatibilités alimentaire, il est dit que le lait est incompatible avec les fruits aigre. Du coup, puis-je savoir si l‘amalaki fait execption à cette règle ?
    chaleureusement.

    Répondre
    1. Jo COHEN

      Bonjour Ludovic

      L’Amrit a subi tant de transformations que l’acidité de certains fruits, dont l’amalaki, a totalement disparu.
      On peut donc le prendre avec du lait.

      Bonne journée, Jo

      Répondre
  2. JACQUELINE

    Bonjour Jo
    j’ai bien aimé cet article sur la lecture du pouls. je vais pratiquer car il est vrai que je ne prends jamais mon pouls. Tu dis de le prendre régulièrement, mais il peut être différent à chaque fois : pitta ou vata ou kapha malgré notre constitution ?

    belle journée
    amicalement

    Répondre
    1. Jo COHEN

      Bonjour Jacqueline

      Le pouls change tout le temps. Le cours self-pulse reading apprend à l’interpréter pour suivre sa santé.

      La prise de pouls est aussi une technique spirituelle. Il suffit de prendre le pouls et, sans réfléchir, juste porter son attention sur les sensations physiques que l’on ressent. On peut rester ainsi une bonne vingtaine de minutes. Cela aide à reconnecter la physiologie à la pure conscience qui a son siège dans le cœur.

      Bonnes expériences

      Jo

      Répondre
  3. JACQUELINE

    Bonjour Jo
    j’ai écouté la vidéo sans image où tu reçois Vincent Maréchal sur la prise de pouls
    Il redit bien que ce n’est pas facile de prendre le pouls, qu’on peut mal interpréter, et que les praticiens ne l’utilisent en fait que peu avec les patients.
    cet entretien était très intéressant, merci pour le partage
    bonne journée
    jacqueline

    Répondre
    1. Jo COHEN

      Bonjour Jacqueline

      La prise de pouls s’apprend, le cours de Self Pulse reading dure neuf mois, ce n’est pas pour rien.
      En attendant, on peut écouter son pouls et porter son attention dessus en fermant les yeux, comme si on méditait.
      Cette technique reconnecte le corps et la conscience.
      Bonne journée
      Jo

      Répondre
  4. Bertrand

    Bonjour Jo,
    Un article inspirant et informatif, comme d’habitude.
    Je t’informe que nous donnons ce cours de lecture du pouls en 16 leçons à Grenoble les week-ends 21-22 mars, 18-19 et 25-26 avril 2015.
    Pour le moment, ce cours n’a été programmé dans aucune autre ville de France en 2015.
    Plus d’infos sur http://mt-alpes.fr/cours-lecture-du-pouls.html
    Ce cours est très dense et complet. On apprend à ressentir et évaluer notre degré d’équilibre ou de déséquilibre, à localiser ces déséquilibres. On apprend de nombreux principes clés de l’Ayurveda, dont la manière de se rééquilibrer par une alimentation et une routine appropriées.
    Nous avons donné ce cours à Lyon en 2013. Les participants étaient très satisfaits.
    En plus, le cours que nous donnons est en français, avec de vrais professeurs pour répondre aux questions, et beaucoup moins cher que sur le site Suisse : 300 euros contre 650 !
    Amitiés
    Bertrand

    Répondre
    1. ludovic

      Merci pour votre commentaire, je suis fortement intéressé, je vais vous contacter par mail personnel très rapidement.
      Chaleureusement.

      Répondre
  5. Ludovic

    Bonjour
    Par la prise régulière du pouls est-il possible sur le long terme d’arriver à interpréter son pouls par l’intuition sans avoir reçu d’instruction ? A l’image des chamanes d’amazonie, qui découvrent toutes les vertus d’une plantes par une longue contemplation.

    Meilleure salutation.

    Répondre

Répondre à ludovic Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.