Prévenir les allergies grâce à l’Ayurvéda Maharishi

Allergie de printemps

Allergie de printemps

« Tous allergiques » ! La récente émission d’Arte[1] sur le thème de l’allergie  a pointé du doigt la responsabilité de l’industrie agro-alimentaire dans de nombreuses déclinaisons de cette maladie. Si on se nourrit de produits « non-bio »… le système immunitaire s’affaiblit et réagit par des allergies explique au travers de nombreux exemples le reportage de la chaîne franco-allemande. Partout dans le monde, le phénomène de l’allergie est en constante expansion. C’est aussi le cas en France. Selon le site Doctissimo, plus d’un Français sur trois souffre d’une forme ou d’une autre d’allergie. Une fois sur deux, celle-ci est respiratoire. Près de 30 % de la population française est touchée contre seulement 3,8 % en 1968. Ses formes sont nombreuses : rhinite allergique saisonnière, rhume des foins, allergies nasales… engendrées par le pollen des arbres, les graminées ou les mauvaises herbes. Autre donnée qui inquiète les experts, le nombre de victimes d’allergies alimentaires est lui aussi en forte augmentation! Environ 4 % des adultes et 8 % des enfants en sont à surveiller ce qu’ils mangent. Pour l’Organisation mondiale de la santé, les allergies sont devenues le quatrième problème de santé publique dans le monde : 400 millions de personnes souffrent de rhinite allergique dont la moitié avec asthme. Le traitement des allergies ressemble au parcours du combattant : toute substance pouvant provoquer une réaction, faire le bon diagnostic devient de plus en plus complexe, nécessitant un interrogatoire détaillé, une analyse scrupuleuse de l’alimentation ainsi que des tests cutanés d’allergènes soupçonnés.

L’allergie, c’est quoi au juste ? C’est une réaction de l’organisme à une substance, naturelle ou chimique. Elle peut aller du simple bouton jusqu’au choc anaphylactique, allergie aiguë pouvant entraîner la mort. Si cette maladie procède à la fois de facteurs héréditaires et de facteurs acquis, le rôle du terrain est parfaitement reconnu par le corps médical, notamment dans les allergies alimentaires. On sait que la diversification précoce de l’alimentation chez l’enfant favorise les allergies. 40 % des eczémas chez l’enfant de moins de 4 ans sont liés à une allergie alimentaire. Plus de la moitié des allergies alimentaires chez les moins de quinze ans proviennent des protéines animales, notamment l’œuf et le lait de vache. Bien sûr, d’autres substances entrent en ligne de compte : additifs alimentaires, pesticides, produits exotiques, nouvelles techniques d’élevage, etc. Elles polluent l’organisme même en l’absence de réaction allergique. L’ampleur de cette pollution accumulée dans les corps est telle que les cadavres ne se décomposent plus, un phénomène qui inquiète la communauté scientifique. Ainsi, chez nos voisins allemands, plus de quarante cimetières n’acceptent plus de nouvelles inhumations car ils sont remplis de corps non décomposés. Si les facteurs environnementaux pèsent lourd dans cette pollution, les plus importants ne sont pas ceux que l’on croit. Le tabac et la pollution au cœur de nos habitations seraient à l’origine de nombreuses allergies qui s’ajoutent à celles liées aux acariens et aux squames de chats, de chiens ou de rongeurs.

L'allergie préoccupe l'OMS

L’allergie préoccupe l’OMS

Pour l’Ayurvéda Maharishi, il y a deux catégories de réactions allergiques : l’allergie dite asaatmya, provoquée par un aliment identifié dès la naissance[2] et l’allergie liée à la saison, laquelle apparaît plus tard dans la vie. L’Ayurvéda Maharishi estime que cette dernière peut être prévenue en suivant une routine appropriée car la solution à long terme pour éliminer les réactions allergiques est de renforcer l’immunité. La principale cause de cette allergie de saison est une réaction associée à une toxine appelée amavisha, version dangereuse d’ama, résultat métabolique d’une digestion imparfaite. Manger des aliments qui ne conviennent pas à la constitution ou qui sont trop lourds créent de l’ama dans le tube digestif. Si le régime ou le mode de vie ne sont pas corrigés rapidement, ama va se déplacer dans d’autres parties du corps, notamment dans les tissus (dhatus). Lorsqu’il  n’est pas évacué par un régime approprié ou par un Panchakarma, ama se transforme alors en amavisha. Si des substances telles la poussière ou le pollen interagissent avec amavisha, elles engendrent des  réactions qui empêchent les cellules de fonctionner correctement. La combinaison d’amavisha et de l’allergène peut affecter la peau et entraîner une éruption cutanée, une irritation, une décoloration, etc. Si la même combinaison affecte les poumons, il y aura des problèmes respiratoires pouvant conduire jusqu’à l’asthme. Pour l’Ayurvéda Maharishi, l’allergène n’est pas à l’origine de la réaction, mais la présence de l’amavisha dans la peau, les sinus, les poumons ou les sous doshas qui les gouvernent. Eviter tel ou tel allergène n’a donc pas de sens selon l’Ayurvéda Maharishi.

Parcours du combattant!

Parcours du combattant!

En plus de susciter des réactions allergiques, l’amavisha perturbe le système immunitaire, ce qui n’est pas le cas du simple ama qui se limite à obstruer les canaux, shrotas[3], perturber les doshas, mais sans affecter l’équilibre du système immunitaire ni le fonctionnement des hormones immunitaires. Pour cette raison, amavisha est considéré comme bien plus dangereux qu’ama. Lorsque le système immunitaire est affecté par l’accumulation d’amavisha, il ne peut plus fonctionner normalement. Il perd sa capacité d’adaptation, notamment sa capacité à retrouver l’équilibre face à changement soudain. C’est ce qui arrive lorsque les saisons changent et que de nouvelles plantes en fleur libèrent du pollen. Les changements brusques du climat lorsqu’il passe du chaud au froid ou de l’humide au sec affectent le système immunitaire. S’il est affaibli par la présence d’amavisha, il ne peut plus s’adapter aux changements de saison avec la flexibilité souhaitable. Le corps commence alors à réagir aux allergènes. L’Ayurvéda Maharishi conseille vivement d’éliminer ama de la physiologie et de nettoyer les canaux (shrotas) à chaque changement de saison. Si les shrotas sont bouchés par des toxines, l’action du système immunitaire s’en trouve entravée. Cette désintoxication est particulièrement cruciale pour ceux qui souffrent d’allergies. Avant la saison des allergènes du printemps ou de l’automne, ils doivent se débarrasser des toxines accumulées à la fin de l’hiver comme à la fin de l’été.

 

Sans commentaire!

Sans commentaire!

Si le Panchakarma reste la meilleure technique pour éliminer ama, il est également possible de suivre chez soi une routine adaptée aux changements de saisons afin d’éliminer ama. Au niveau alimentaire, il convient d’éviter les aliments indigestes et lourds comme les crèmes glacées, les boissons froides, les desserts lourds, les aliments gras ou frits, le yaourt, la viande rouge ou les fromages à pâte dure. Évitez également les restes, les aliments industriels, les conserves, les congelés : tous contiennent des produits chimiques et des conservateurs qui favorisent l’amavisha. L’idée générale est de manger léger. Les aliments doivent être cuits et légèrement épicés. Opter pour des légumes et des fruits frais, des graines de céréales et des soupes de dhal. L’idéal pour cette période de désintoxication est de cuire les aliments à la vapeur et de mettre au dernier moment un filet d’huile d’olive ou un peu de ghee dans son assiette. Prendre quelques gorgées d’eau chaude bouillie et réduite aux trois quarts tout au long de la journée afin d’éliminer ama.

Le curcuma est un puissant anti-allergène

Le curcuma est un puissant anti-allergène

Si au printemps il convient de manger plus piquant, amer et astringent, les constitutions Pitta doivent utiliser du gingembre et du poivre noir en plus petites quantités. De même, si à l’arrivée de l’automne il convient de manger plus d’aliments amers, astringent et doux afin d’apaiser l’excès de Pitta accumulé l’été, les constitutions Kapha devront veiller à consommer des aliments doux en très petites quantités. Pour continuer à détoxifier la physiologie  pendant la saison des allergènes, il est conseillé de manger beaucoup de légumes verts qui pacifient la réactivité d’amavisha. Évitez de manger tomates, pommes de terre, aubergines, bananes, vinaigre et poivrons car ils bouchent les canaux et créent des toxines. Au niveau des épices, favoriser le curcuma qui est un puissant anti-allergène, le cumin qui aide à lutter contre ama, la coriandre qui aide à détoxifier les cellules, le fenouil qui est rafraîchissant, le gingembre qui est un puissant anti-ama et aide à nettoyer les canaux et enfin le poivre noir qui nettoie les canaux et améliore de manière générale la biodisponibilité des nutriments. Vous pouvez préparer un churna anti-allergène en mélangeant trois parts de curcuma, six de fenouil, six de coriandre, une de poivre noir et une de gingembre en poudre.

Allergie au pollen

Allergie au pollen

L’Ayurvéda Maharishi accorde en outre une grande importance au repos. Il aide à rétablir un fonctionnement efficace du système immunitaire. Il est donc essentiel de se coucher tôt car, sinon, cela risque d’augmenter les réactions allergiques. Il faut également lutter contre le stress en pratiquant la méditation transcendantale deux fois vingt minutes matin et soir. Plusieurs études indiquent que la sensibilité aux allergènes diminue considérablement avec la pratique de la méditation. Pour améliorer la digestion, facteur clé dans la prévention des allergies, il est important de ne pas sauter de repas et de prendre le repas principal le midi, lorsque le feu digestif est à son maximum. Mangez léger au petit déjeuner et au dîner. Soyez toujours assis pendant que vous mangez. Commencez chaque repas avec un moment de silence.

Allergard prévient les allergies

Allergard prévient les allergies

L’Ayurvéda Maharishi propose par ailleurs plusieurs préparations afin d’aider à éliminer ama, notamment le produit Detox. Cette préparation nettoie le foie de ses toxines. Elle aide également à éliminer les toxines par la sueur, le sang, l’urine et les intestins. Il existe une version dite Detox Pitta pour ceux qui ont un fort Pitta et dont l’amavisha est très réactif. Detox Pitta fonctionne un peu plus lentement que Detox car il pacifie d’abord la réactivité du Pitta dosha avant de s’attaquer aux toxines. Il apporte un soutien supplémentaire au foie, l’organe le plus important lors de la désintoxication. L’Ayurvéda Maharishi propose en outre des préparations pour lutter directement contre les allergies et renforcer l’immunité. C’est le cas d’Allergard. Elles contiennent entre autre du curcuma, du haritaki, du guduchi et de l’abhrak bhasma, connu pour ses vertus rajeunissantes grâce à sa haute teneur en silice. Cette substance est chauffé plus d’une centaine de fois afin que sa biodisponibilité soit optimale.

Ashtomap

Ashtomap

Au sujet de l’asthme, l’amavisha perturbe le fonctionnement de l’appareil respiratoire supérieur ainsi que trois sous doshas : shleshaka Kapha, le sous dosha de Kapha qui régit les fluides corporels et le mucus et udana Vata, le  sous dosha de Vata qui régit les poumons. Si les toxines bouchent les shrotas des voies respiratoires supérieures, des sinus et de la tête, alors prana Vata sera également déséquilibré. Prana Vata est le sous dosha qui régit la tête, la poitrine et la respiration. L’amavisha combinée aux allergènes et aux déséquilibres des sous doshas sont donc à l’origine de l’asthme. Comme mesure préventive, l’Ayurvéda Maharishi propose la préparation Ashtomap. Des infusions à base de tulasi deux fois par jour peuvent être prises en complément. Les asthmatiques doivent éviter les contrastes de températures et de nourritures en prenant plus de temps pour habituer leur physiologie aux transitions. Si l’asthme touche de plus en plus les enfants, c’est parce qu’ils sont nourris avec des conserve, des surgelés et des plats industriels et que leur alimentation manque d’épices qui aident la digestion, notamment du fenouil, de la coriandre et une petite quantité de curcuma que les enfants peuvent manger sans problème. Il faut leur procurer aussi une eau fraîche et pure[4] et un air sain.

 

Jo Cohen

 

NB : Les préparations évoquées dans cet article sont disponibles sur le site http://maharishi.co.uk

 

 

 

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[1]                               Cette émission, diffusée par ARTE le 27 mai 2014, est disponible sur Youtube.

[2]                               Cette allergie de naissance nécessite de consulter un médecin formé à  l’Ayurvéda Maharishi.

[3]                               Rappelons que les shrotas sont les microcanaux qui apportent le liquide nutritif aux cellules et en évacuent les déchets.

[4]                               Un  purificateur d’eau s’impose dans les familles où il y a des enfants.

13 réflexions sur « Prévenir les allergies grâce à l’Ayurvéda Maharishi »

  1. Ludovic

    Bonjour Jo
    L’article est très intéressant, seulement j’ai constaté une faute il me semble. Dans l’article tu indique « . De même, si à l’automne il convient de manger plus d’aliments amers, astringent et doux ».
    Hors il me semble qu’en automne, qui est une période vata il faut consommer plus d’aliments aigre, salée et sucrée non ?
    Sinon pour réaliser soi même un churna, peut-on prendre des épices en poudres ?
    Amicalement.

    Répondre
    1. Jo COHEN

      Bonjour Ludovic

      Tu as parfaitement raison. Je me suis mal exprimé, en fait, ce que je voulais dire, c’est qu’au début de l’automne, alors que l’été finit et que l’on a accumulé du Pitta, il faut manger doux, amer et astringent. C’est à cette transition et après que les Kapha devront être vigilants avec les goûts doux. Je vais rectifier le texte…merci de l’avoir noté, comme quoi, on n’est jamais assez attentif.
      Bon dimanche à toi
      Jo

      Répondre
  2. JACQUELINE

    Bonjour JO
    merci pour cet article très intéressant : j’avais une question

    depuis quelques semaines, la zone du cou et du bas du visage me démange et donc me gratte.

    je suis PITTA/VATA : je me demande si je ne surdose pas trop les épices ; j »utilise du cumin de la coriandre du curcuma du gingembre du fenouil elles sont je crois pour les constitutions pitta, mais le dosage est lequel exactement ? pour avoir les saveurs tout au long de la journée, faut il qu’une fois par jour ? merci de m’éclairer ?
    amicalement
    Jacqueline

    Répondre
    1. Jo COHEN

      Bonjour Jacqueline

      Les épices que tu utilises sont les bonnes. Il faut donc tester si cela vient du dosage du mélange.
      Sinon, c’est que cela viendrait d’autre chose. A suivre
      Bon dimanche
      Jo

      Répondre
  3. Nathalie

    Bonjour,

    Je vous remercie pour cet article, très intéressant comme toujours. Cependant, je ne suis pas sûre de comprendre : il est dit dans l’article qu’il a deux types d’allergies : 1) alimentaire dès la naissance et 2) saisonnière qui apparaît plus tard. Pour ma part je suis allergique depuis bébé aux pollens, mon père est asthmatique, mon grand-père était allergique comme moi. Est-ce qu’on parle vraiment dans ce cas là d’une allergie type 2) ?
    Est-ce possible de faire de l’amavisha dès deux ans ou moins ? Y a t-il d’autres causes selon l’Ayurveda pour une allergie saisonnière?
    Merci de vos précisions,

    Nathalie

    Répondre
    1. Jo COHEN

      Bonjour Nathalie

      L’allergie qui s’installe depuis l’enfance est reliée aux mêmes causes, l’amavisha, due à différentes pollutions : eau, air, aliments, etc…
      Elle se soigne de la même façon que l’allergie saisonnière mais comme elle est installée de longue date, elle nécessite souvent l’accompagnement d’un médecin formé à l’Ayurvéda.
      Sur le fond, l’amavisha est toujours la cause profonde de l’allergie, les allergènes ne sont que les facteurs déclanchants.
      J’espère avoir clarifié le point que vous évoquez.
      Bonne journée
      Jo

      Répondre
  4. Lebert Nicole

    Comment pourrai-je me débarasser d’une maladie nosocomiale, suite à une fibroscopie, logée dans les
    bronches, pseudomonas aeruginosa, à par leur antibiotiques, ils ne connaissent que ça…asthmatique,
    asthme sèvere , je n’avais pas besoin de ça…
    je vous remerçie, docteur Cohen, par avance, avec mes respectueuses salutations…

    Répondre

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