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La question du pain selon l’Ayurvéda

Le pain est inscrit dans la tradition culinaire française

Le pain est inscrit dans la tradition culinaire française

Que dit l’Ayurvéda au sujet du pain ? En fait, rien ! Le pain est totalement inconnu de tous les traités classiques de l’Ayurvéda. L’avis qui suit est celui d’un éminent médecin ayurvédique, le Docteur Raju, disciple de feu le Docteur Balraj Maharshi (voir à ce sujet http://la-voie-de-l-ayurveda.com/rencontre-avec-un-medecin-ayurvedique-hors-du-commun/). Selon lui, le pain bio fait au levain naturel peut être consommé à condition que la farine de blé complète – pas de farine intégrale – ait été moulue fraîchement et que le pain soit également frais. Il ne faut donc pas garder du pain au-delà de quelques heures, car il devient plus lourd, plus difficile à digérer, d’où une plus grande quantité potentielle d’ama qui peut s’accumuler dans la physiologie. A condition de ne pas le brûler, ce pain bio peut être toasté afin de le rendre plus léger et plus digeste. Il convient à tous ceux qui ne souffrent d’un déséquilibre Vata. Les « pains » conseillés par l’Ayurvéda sont faits sur le champ pour être consommés sur le champ. Le chapati est le plus approprié. Il peut être consommé sur une base quotidienne, encore que les puristes préfèrent ne consommer tout produit à base de blé qu’en automne, pendant la période de sa récolte, et ainsi qu’en hiver. Le puri, obtenu par friture de la pâte, ne convient ni aux constitutions Kapha ni à tous ceux qui ont un feu digestif faible. Pareil pour la paratha, sorte de galette obtenue à partir d’une pâte richement feuilletée au ghee.

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Les compatibilités alimentaires selon l’Ayurvéda

 

Respecter les compatibilités alimentaires

Respecter les compatibilités alimentaires

Nous savons à présent que l’Ayurvéda accorde une importance capitale aux mécanismes de la digestion. Le feu digestif, Agni en sanscrit, est déterminant pour digérer les aliments sans laisser les sous-produits mal métabolisés, appelés ama, envahir les tissus et faire ainsi le lit de maladies futures. Cependant, même lorsque le feu digestif est puissant, certaines combinaisons alimentaires sont vivement déconseillées car elles produisent quand même de l’ama et provoquent toutes sortes de troubles digestifs. Cette notion de compatibilités alimentaires existe dans bien des traditions culinaires, y compris en occident. Les combinaisons alimentaires compatibles selon l’Ayurvéda, virudha-ahar en sanscrit, sont une connaissance essentielle pour qui veut rester en bonne santé. Elle est fondée sur les trois facteurs qui caractérisent chaque aliment, à savoir son goût (rasa en sanscrit), son effet post-digestif (vipaka en sanscrit) et enfin la nature de son énergie, chauffante ou rafraichissante (virya en sanscrit). En fonction de la combinaison de ces trois facteurs, le feu digestif peut s’avérer insuffisant pour que la digestion soit bonne. Le système enzymatique est alors inhibé, ce qui favorise la production d’ama. Si des aliments aux caractéristiques différentes en termes de goût, d’énergie et d’effets post-digestifs sont consommés ensemble, le feu digestif sera automatiquement affaibli. Le bol alimentaire pourra alors rester de longues heures dans l’estomac, parfois jusqu’à sept ou huit heures, alors que ces mêmes aliments consommés séparément auraient été digérés beaucoup plus rapidement.

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