Nous savons que la santé de l’intestin, siège du dosha Vata, est primordiale selon l’Ayurvéda. Cette vérité qui remonte à la nuit des temps commence à être reconnue par la science moderne puisque celle-ci traite l’intestin de second cerveau, au point d’envisager le traitement de maladies mentales directement au niveau de l’intestin. Elle attribue la santé de cette partie du corps à la qualité de sa flore intestinale, alias microbiome, n’hésitant pas à remettre en cause plusieurs pratiques de notre mode de vie. Ainsi, plusieurs études récentes[1] démontrent clairement que cette délicate flore intestinale est rudement malmenée par l’usage excessif d’antibiotiques et par une alimentation transformée industriellement difficile à digérer. Résultat ? Le microbiome des occidentaux se trouve ainsi vulnérable à des nombreuses maladies spécifiques telles que la candidose ou la prolifération microbienne intestinale (SIBO). Bien que l’Ayurvéda ne fasse pas explicitement mention de ces bactéries bénéfiques de l’intestin, les traitements naturels qu’elle préconise favorisent une prolifération naturelle des bons microbes. Ils restaurent ainsi un environnement propice au développement d’une flore intestinale saine en agissant directement au niveau de la paroi intestinale, de la diversité de cette flore ainsi que de la lymphe qui entoure l’intestin grêle.
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Neem, la plante ayurvédique aux vertus polyvalentes
De son nom botanique Azadirachta indica, margousier en français, le Neem est un arbre tropical originaire du sud de l’Himalaya dont les vertus polyvalentes sont au cœur de légendes toujours vivaces dans les cercles ayurvédiques. Cet arbre à feuilles persistantes, dont l’odeur est désagréable, peut vivre jusqu’à 200 ans. Reconnu pour sa résistance à la sécheresse, l’arbre n’a besoin que de peu d’eau pour se développer. Pourtant, sa croissance est rapide. Comme le Tulasi, le Neem n’a pas usurpé sa réputation. La tradition ayurvédique attribue ses propriétés curatives au fait que la plante a reçu une goutte du nectar d’immortalité au moment du barattage de la mer de lait lors de la création du monde. Le Neem a été déclaré «Arbre du 21ème siècle» par les Nations Unies. De son côté, la National Academy of Sciences des Etats-Unis a publié en 1992 un rapport intitulé « Neem: Un arbre pour résoudre les problèmes mondiaux » ! On trouve cet arbre dans chaque village indien où il fait naturellement office de pharmacie naturelle pour ses habitants. Les feuilles, les fruits, l’écorce et l’huile de graines du Neem sont utilisés dans de très nombreuses préparations ayurvédiques. Notons que son usage dépasse le cadre de la santé. Ses nombreux bienfaits s’appliquent également aux plantes et aux animaux. Utilisée depuis des millénaires en cosmétologie, son huile l’est aussi utilisée en agriculture. Ses propriétés insecticides, nématicides[1], antifongiques et fertilisantes pour le sol sont homologuées en Australie, en Nouvelle Zélande ainsi que dans tous les pays du Pacifique, y compris en Nouvelle Calédonie. Elles ont fait l’objet de plusieurs dépôts de brevets. Toutefois, en métropole, le ministère de l’agriculture interdit toujours son usage en raison d’une prétendue toxicité !
Hygiène et santé de la peau selon l’Ayurvéda
L’hygiène et la santé de la peau représentent un énorme business en occident. Chaque année, ce sont des milliards d’euros qui sont dépensés par les femmes en produits de beauté censés aider leur peau à lutter contre le vieillissement. La France est aux premières loges de cette industrie puisqu’elle compte dans ses rangs rien moins que le leader mondial de la cosmétique, l’Oréal, ainsi que de très nombreuses marques, certaines appartenant aux cadors de la mode. Les ventes de parfums et autres ‘after shave’ représentent plus de 152.000 flacons par jour. L’hygiène de la peau est aussi un gros business, même si la France figure en queue du peloton européen pour la consommation de savon : 104.000 tonnes de savon par an. Quant aux déodorants, les français en achètent 327.000 par jour. Cette consommation est orchestrée par les conseils de lobbies professionnels et de dermatologues, largement relayés par la presse grand public. Leur dernière mise en garde ? Elle concerne l’exposition au soleil. Depuis quelques années, rester à l’ombre de midi à 16 heures est fortement recommandé par le corps médical. La peur du cancer de la peau n’y est pas étrangère. Même si les trous de la couche d’ozone ont de quoi inquiéter plus d’un, les statistiques sont bien plus nuancées. Le cancer de la peau a vu sa fréquence doubler en France tous les 10 ans depuis 1945. Entre 80 000 et 90 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année dans l’hexagone, dont 85 % sont des carcinomes[1]. Les mélanomes, plus dangereux et heureusement plus rares, ont tué 1672 français en 2012 contre plus de 150.000 pour tous les autres types de cancers. Mais, qu’importe les statistiques, le soleil reste pointé du doigt comme l’ennemi numéro un de la peau.