La réputation du Shilajit est loin d’être usurpée. La meilleure qualité de cette substance bitumineuse que l’on trouve dans les montagnes de l’Himalaya est achetée avant sa récolte par la plupart des pays riches du Golfe. Le terme sanscrit Shilajit signifie « conquérant des montagnes et destructeur de faiblesse ». La Caraka Samhita décrit quatre types de Shilajit contenant respectivement de l’or, de l’argent, du cuivre et du fer. Le plus efficace est la variété noire à base de fer, appelée Lauha Shilajit. L’Ayurvéda confère au Shilajit, essence des antiques forêts tropicales, le pouvoir de guérir de très nombreuses maladies. Depuis peu, la science moderne commence à confirmer les étonnantes propriétés de cette substance formée il y a environ cinquante million d’années, au moment où la formation de la chaîne montagneuse de l’Himalaya broyait des forêts tropicales entre d’énormes rochers, formant un exsudat composé d’humus contenant des résidus organiques, notamment de l’acide fulvique, un antioxydant très populaire, et de l’acide humique.
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Les vertus du Tulasi, le « basilic sacré » de l’Inde
Il n’est pas de plante plus commune en Inde que le Tulasi[1], également appelé Surasah, son deuxième nom en sanscrit. De son nom latin ocimum sanctum, cette plante trône dans tous les foyers indiens depuis la nuit des temps. Omniprésente dans tous les traités ayurvédiques, elle se présente sous forme d’un arbuste pouvant atteindre un mètre de hauteur. Sa taille normale se situe entre 30 et 60 cm. Parmi les nombreuses variétés de Tulasi connues, les plus courantes sont le Krishna Tulasi, le Rama Tulasi et le Vana Tulasi. La tradition védique prête au Tulasi d’authentiques vertus divines[2]. La plante y a le statut d’une déité féminine, certains y voyant une incarnation de la déesse Lakshmi, d’autres celle de Sita ou encore celle Vrinda. Le Tulasi est décrit dans le traité des Puranas comme « la plus sacrée des plantes sur terre », ce qui explique ses nombreux usages dans la sphère spirituelle. En Inde, avant toute crémation, une feuille fraîche de Tulasi est mise dans la bouche des morts afin de faciliter leur passage vers un « au-delà paradisiaque ». Certains colliers destinés à éveiller la conscience des vivants – baptisés du terme générique de « rudraksha », sortes de rosaires de méditation – sont faits à partir des branches de l’arbuste. Son parfum est également utilisé pour purifier l’atmosphère des temples.
Ashwagandha, la reine des plantes antistress de l’Ayurvéda
Qualifié souvent de « ginseng indien »[1], l’Ashwagandha – de son nom latin Withania somnifera – est certainement l’une des plantes les plus précieuses de l’Ayurvéda. Appartenant à la même famille que la tomate, l’Ashwagandha est un arbuste à feuilles ovales dodues donnant des fleurs jaunes. Il porte des fruits rouges de la taille d’un raisin sec. Cet arbuste est originaire des régions sèches de l’Inde, l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Aujourd’hui, il est également cultivé dans des climats plus tempérés. Le terme Ashwagandha signifie précisément « odeur de cheval », sa racine fraîche rappelant en effet l’odeur du cheval, conférant du coup à celui qui en consomme l’endurance de l’étalon, y compris au plan sexuel. L’Ashwagandha contient de nombreux produits chimiques, des alcaloïdes stéroïdiens, de la choline, des acides gras, des acides aminés ainsi qu’une variété de sucres. Bien que les feuilles et les fruits aient des propriétés thérapeutiques intéressantes, c’est surtout la racine de la plante qui est le plus couramment utilisée en Ayurvéda.
Chacun d’entre nous peut bénéficier des nombreux bienfaits du Yoga
Chaque fois que l’on voit l’image d’une posture de Yoga exécutée par un professionnel, nous ne pouvons que nous extasier devant son niveau de maîtrise et l’esthétique qui s’en dégage. Cependant, aussi séduisantes soient-elles, de telles images ont aussi un effet pervers. Elles véhiculent à une majorité d’entre nous de manière implicite le message que nous n’avons ni la flexibilité ni la forme physique suffisantes pour de telles contorsions. Sur le fond, contrairement à ce que véhiculent de manière subliminale de telles images, la performance physique de ces postures n’est pas du tout le but à atteindre. Le caractère commercial de ces images éloigne en les intimidant beaucoup de ceux qui auraient besoin de pratiquer le Yoga. Vous aurez fait sans doute le parallèle avec le secteur de la mode où de jeunes mannequins à la limite de l’anorexie portent les dernières collections. Ces images de magazine ont le même pouvoir d’attraction mais aussi de répulsion. Largement retouchées, ces photos parfaites dissuadent d’emblée de jeu les millions de femmes qui n’ont pas la taille mannequin. Ceci est d’autant plus dommageable pour le Yoga que le but des postures est de développer l’unité du corps et de l’esprit grâce à une pratique quotidienne. Le Yoga est avant tout une expérience de conscience qui se développe par l’attention régulière portée sur le corps physique pendant les postures. Le mental s’apaise jusqu’à se mettre au repos, état appelé samadhi (voir à ce sujet http://la-voie-de-l-ayurveda.com/la-transcendance-est-le-fondement-ultime-de-la-sante/). Le Yoga permet d’accéder à la nature illimitée de la conscience. C’est son véritable but. Le Yoga s’adresse à tous, même si le corps de la personne n’a plus la flexibilité suffisante pour exécuter une posture destinée à un magazine. Deux personnes aux structures osseuses différentes exécuteront un même asana de manière différente. Mais, au-delà des apparences, elles en tireront les mêmes bénéfices.