De son nom latin Tinospora cordifolia, le Guducchi – terme qui signifie « celui qui protège » – est un puissant Rasayana. Il passe pour la plante la plus divine de la pharmacopée de l’Ayurvéda qui l’appelle aussi Amrit, terme sanscrit synonyme de nectar d’immortalité, préparation censée donner l’immortalité à tous ceux qui en consomment. Dans l’épopée du Râmâyana, le prince Rama demande au à la déité Indra de ressusciter tous les singes et les ours morts au combat contre le démon Ravana. Indra réalise alors le vœu du prince Rama en jetant sur les cadavres entassés sur le champ de bataille quelques gouttes d’Amrit, préparation à base de Guduchi. Parmi les nombreuses plantes contenues dans l’Amrit Kalash Maharishi (voir à ce sujet ) figure en bonne place le Guduchi. L’usage de cette plante est bien documenté dans la Caraka Samhita comme dans la littérature ayurvédique moderne, ce qui a facilité le travail les scientifiques qui ont validé la plupart des effets connus du Guduchi.
Archives de catégorie : Techniques de l’Ayurvéda
Un concert exceptionnel pour la journée du Gandharva Véda
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Le Gandharva Véda est l’une des vingt approches de l’Ayurvéda Maharishi. Ses mélodies et ses rythmes sont calqués sur les rythmes de la nature. Tout morceau de musique du Gandharva Véda, appelé aussi raga – de la racine sanscrite « ras » qui signifie humeur – constitue un traitement à part entière. Selon les cycles Vata, Pitta et Kapha de la journée, certaines notes et certains rythmes sont favorisés. Ainsi, les ragas du matin dynamisent. Ceux de la fin de matinée apportent de la joie. Ceux de l’après-midi développent la créativité. Ceux du soir relaxent et apaisent. La connaissance de cette musique issue directement de la nature a été préservée par la tradition orale au sein de familles indiennes où l’on devient musicien de père en fils. Les effets thérapeutiques des ragas ont fait l’objet de nombreuses recherches déjà évoquées dans ces colonnes (voir à ce sujet ). Nous savons qu’ils renforcent le cœur, réduisent le stress et améliorent l’humeur et l’état émotionnel de celui qui les écoute. Les ragas à base de sitar sont plus particulièrement recommandés car ils améliorent nettement l’électrocardiogramme.
Ceux parmi vous qui veulent apprécier directement les effets des ragas sont invités à participer au concert exceptionnel et à la conférence qui seront donnés par la sitariste Reshma Srivastava, le 1er mai prochain à Paris (voir détails et modalités d’inscription en fin de texte). Vous pouvez écouter sur le podcast en haut de texte un extrait du raga matinal « Bahravi » joué par Reshma.
Neem, la plante ayurvédique aux vertus polyvalentes
De son nom botanique Azadirachta indica, margousier en français, le Neem est un arbre tropical originaire du sud de l’Himalaya dont les vertus polyvalentes sont au cœur de légendes toujours vivaces dans les cercles ayurvédiques. Cet arbre à feuilles persistantes, dont l’odeur est désagréable, peut vivre jusqu’à 200 ans. Reconnu pour sa résistance à la sécheresse, l’arbre n’a besoin que de peu d’eau pour se développer. Pourtant, sa croissance est rapide. Comme le Tulasi, le Neem n’a pas usurpé sa réputation. La tradition ayurvédique attribue ses propriétés curatives au fait que la plante a reçu une goutte du nectar d’immortalité au moment du barattage de la mer de lait lors de la création du monde. Le Neem a été déclaré «Arbre du 21ème siècle» par les Nations Unies. De son côté, la National Academy of Sciences des Etats-Unis a publié en 1992 un rapport intitulé « Neem: Un arbre pour résoudre les problèmes mondiaux » ! On trouve cet arbre dans chaque village indien où il fait naturellement office de pharmacie naturelle pour ses habitants. Les feuilles, les fruits, l’écorce et l’huile de graines du Neem sont utilisés dans de très nombreuses préparations ayurvédiques. Notons que son usage dépasse le cadre de la santé. Ses nombreux bienfaits s’appliquent également aux plantes et aux animaux. Utilisée depuis des millénaires en cosmétologie, son huile l’est aussi utilisée en agriculture. Ses propriétés insecticides, nématicides[1], antifongiques et fertilisantes pour le sol sont homologuées en Australie, en Nouvelle Zélande ainsi que dans tous les pays du Pacifique, y compris en Nouvelle Calédonie. Elles ont fait l’objet de plusieurs dépôts de brevets. Toutefois, en métropole, le ministère de l’agriculture interdit toujours son usage en raison d’une prétendue toxicité !
Venir à bout de la sinusite chronique grâce à l’Ayurvéda
Selon la médecine moderne, la sinusite est une affection de la sphère ORL qui touche entre 10 % et 15 % des français, adultes comme enfants. Plus précisément, cette maladie est une inflammation des muqueuses qui recouvrent l’intérieur des sinus. Elle résulte d’une attaque virale ou microbienne. Au plan anatomique, les sinus sont des cavités osseuses réparties en 4 paires situées dans les os du visage. Chaque sinus est relié aux fosses nasales par de petites ouvertures par lesquelles s’écoule le mucus. Lorsqu’un virus ou une bactérie se propage dans les sinus, la muqueuse s’irrite et enfle, obstruant les sinus. Résultat ? Les microbes prolifèrent et le mucus n’est plus drainé vers le nez, d’où une sensation de pression et de douleur dans le visage. La sinusite aiguë, qui dure jusqu’à quatre semaines, résulte le plus souvent d’une infection virale des voies respiratoires supérieures. En réalité, les causes possibles sont nombreuses : infection bactérienne ou fongique (par des champignons), allergies, abcès dentaire qui se propage aux sinus, pollution atmosphérique, polypes nasaux et sans oublier une déviation de la paroi nasale. Si la sinusite aiguë ne répond pas aux traitements habituels ou si elle n’est pas soignée, au-delà de trois mois, elle se transforme généralement en sinusite chronique.