De son nom botanique Azadirachta indica, margousier en français, le Neem est un arbre tropical originaire du sud de l’Himalaya dont les vertus polyvalentes sont au cœur de légendes toujours vivaces dans les cercles ayurvédiques. Cet arbre à feuilles persistantes, dont l’odeur est désagréable, peut vivre jusqu’à 200 ans. Reconnu pour sa résistance à la sécheresse, l’arbre n’a besoin que de peu d’eau pour se développer. Pourtant, sa croissance est rapide. Comme le Tulasi, le Neem n’a pas usurpé sa réputation. La tradition ayurvédique attribue ses propriétés curatives au fait que la plante a reçu une goutte du nectar d’immortalité au moment du barattage de la mer de lait lors de la création du monde. Le Neem a été déclaré «Arbre du 21ème siècle» par les Nations Unies. De son côté, la National Academy of Sciences des Etats-Unis a publié en 1992 un rapport intitulé « Neem: Un arbre pour résoudre les problèmes mondiaux » ! On trouve cet arbre dans chaque village indien où il fait naturellement office de pharmacie naturelle pour ses habitants. Les feuilles, les fruits, l’écorce et l’huile de graines du Neem sont utilisés dans de très nombreuses préparations ayurvédiques. Notons que son usage dépasse le cadre de la santé. Ses nombreux bienfaits s’appliquent également aux plantes et aux animaux. Utilisée depuis des millénaires en cosmétologie, son huile l’est aussi utilisée en agriculture. Ses propriétés insecticides, nématicides[1], antifongiques et fertilisantes pour le sol sont homologuées en Australie, en Nouvelle Zélande ainsi que dans tous les pays du Pacifique, y compris en Nouvelle Calédonie. Elles ont fait l’objet de plusieurs dépôts de brevets. Toutefois, en métropole, le ministère de l’agriculture interdit toujours son usage en raison d’une prétendue toxicité !
Neem, la plante ayurvédique aux vertus polyvalentes
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