Il n’est pas de plante plus commune en Inde que le Tulasi[1], également appelé Surasah, son deuxième nom en sanscrit. De son nom latin ocimum sanctum, cette plante trône dans tous les foyers indiens depuis la nuit des temps. Omniprésente dans tous les traités ayurvédiques, elle se présente sous forme d’un arbuste pouvant atteindre un mètre de hauteur. Sa taille normale se situe entre 30 et 60 cm. Parmi les nombreuses variétés de Tulasi connues, les plus courantes sont le Krishna Tulasi, le Rama Tulasi et le Vana Tulasi. La tradition védique prête au Tulasi d’authentiques vertus divines[2]. La plante y a le statut d’une déité féminine, certains y voyant une incarnation de la déesse Lakshmi, d’autres celle de Sita ou encore celle Vrinda. Le Tulasi est décrit dans le traité des Puranas comme « la plus sacrée des plantes sur terre », ce qui explique ses nombreux usages dans la sphère spirituelle. En Inde, avant toute crémation, une feuille fraîche de Tulasi est mise dans la bouche des morts afin de faciliter leur passage vers un « au-delà paradisiaque ». Certains colliers destinés à éveiller la conscience des vivants – baptisés du terme générique de « rudraksha », sortes de rosaires de méditation – sont faits à partir des branches de l’arbuste. Son parfum est également utilisé pour purifier l’atmosphère des temples.
Les vertus du Tulasi, le « basilic sacré » de l’Inde
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