La recherche scientifique valide les effets bénéfiques de la promenade matinale

 

La lumière du matin est pauvre en UV

L’Ayurvéda recommande chaudement de marcher et de faire de l’exercice physique tôt le matin, si possible au moment où le soleil se lève. Cette règle est essentielle pour maintenir un état optimal de santé ainsi que pour éliminer toute trace de déséquilibre dans la physiologie. Marcher le matin procure en outre un état de profond bien être, notamment lorsque les premiers rayons du soleil commencent à caresser votre visage. Cet état perdure tout au long de la journée. La lumière du petit matin est moins riche en rayonnements ultra-violets (UV). Ces derniers sont prédominants en milieu de journée, au moment où le soleil est au  plus haut dans le ciel. La science moderne nous apprend qu’une exposition excessive aux UV produit un vieillissement prématuré de la peau, favorise la cataracte ainsi que d’autres maladies oculaires. La gravité des effets dépend de la longueur d’onde, de l’intensité des rayons et de la durée de l’exposition. La lumière du matin produit des effets inverses.

Sur un plan général, la marche matinale renforce la force physique qui a tendance à décliner avec l’âge. Ma mère habitant le XIIIème arrondissement de Paris, il m’arrive souvent de sortir tôt le matin et de voir dans les petits jardins des environs des asiatiques qui pratiquent des exercices physiques dans la fraîcheur du petit matin. La majorité d’entre eux sont des personnes d’un certain âge. Parmi les effets spécifiques de la marche matinale, le plus surprenant est sans doute la perte de poids, un fait validé par de récentes recherches scientifiques. Elles ont révélé que les personnes exposées quotidiennement à la même lumière du matin avaient un indice de masse corporelle[1] (IMC) significativement inférieur à celles qui étaient exposées à la lumière plus tard dans la journée. L’étude a porté sur un échantillon de 54 participants, 26 hommes et 28 femmes d’une moyenne d’âge de 30 ans. Tous portaient un moniteur d’actigraphie au poignet afin de mesurer leur exposition à la lumière ainsi que les paramètres du sommeil pendant sept jours dans des conditions normales de vie. Leur apport calorique a été déterminé à partir d’un journal qu’ils tenaient à jour quotidiennement.

Cette découverte majeure de la chronobiologie confirme pour la première fois que le moment, l’intensité et la durée de l’exposition à la lumière du jour influe sur notre santé et notre bien-être, un propos que l’Ayurvéda répète inlassablement depuis des milliers d’années. Les personnes exposées quotidiennement à la lumière durant la matinée ont ainsi un indice de masse corporelle significativement inférieur à celles exposées plus tard dans la journée. « Plus l’exposition à la lumière se produit tôt pendant la journée, plus l’indice de masse corporelle des individus est bas », précise Kathryn Reid, Ph. D., professeur associée de neurologie à la Northwestern University Feinberg School of Medicine. « Plus l’heure de l’exposition est tardive, plus l’indice de masse corporelle est élevé ».

La marche s’adresse à tous les publics

L’étude de la Northwestern University montre en outre que l’influence de l’exposition à la lumière matinale sur le poids est indépendante du niveau d’activité physique, de l’apport calorique, du sommeil, de l’âge ou de la saison. Même en cas de ciel nuageux, la lumière extérieure, évaluée à plus de 1.000 lux, est suffisante pour créer une influence bénéfique. Toujours d’après l’étude, celle-ci se déclenche à partir de 500 lux de luminosité. Alors que cette recherche n’a pas été conduite pour déterminer comment l’exposition à la lumière affecte la graisse corporelle, des recherches antérieures conduites à Northwestern et ailleurs dans le monde montrent que la lumière joue un rôle clé dans la régulation du métabolisme, de la faim et de la satiété.

Exercice physique matinal

L’étude montre que la lumière du jour est l’agent le plus puissant pour synchroniser l’horloge interne du corps qui régule les rythmes circadiens, qui à leur tour régulent les différentes facettes du métabolisme. Elle montre qu’il suffit de 20 à 30 minutes d’exposition à la lumière du matin, entre huit heures et midi, pour affecter l’IMC. Dit autrement, si une personne n’obtient pas suffisamment de lumière au moment approprié de la journée, elle risque de désynchroniser son horloge interne, et donc d’altérer son métabolisme et de prendre du poids. Les auteurs de l’étude reconnaissant que des recherches supplémentaires seront nécessaires pour comprendre le mécanisme exact de la façon dont la lumière affecte la graisse corporelle. Ils soulignent ainsi l’importance du mode de vie sur la santé en général et la prise de poids en particulier.  Bien que la durée et le moment du sommeil ne semblaient pas liés aux résultats de l’étude, les chercheurs ont estimé dans leurs commentaires que les chronotypes «hiboux», les personnes qui dorment plus tard, seraient exposées de manière tardive à la lumière du jour.

Selon l’Ayurvéda, les bienfaits spécifiques de la marche au petit matin ne se limitent pas à la perte de poids. Elle rajeunit la peau, tonifie les muscles, augmente le bien être, développe les fonctions cognitives, renforce la vision, apporte de l’oxygène frais dans le corps, réduit le stress, le mauvais cholestérol, les risques cardiaques ainsi que l’hypertension.

Jo Cohen

 

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[1]                              L’IMC est calculé à partir du poids et de la taille d’une personne.

 

15 réflexions sur « La recherche scientifique valide les effets bénéfiques de la promenade matinale »

  1. pujol michèle

    je vais essayer de marcher le matin!.. je viens d’arrêter de fumer ( 2 mois ) et je n’arrive pas à contrôler mes fringales , qui sont nombreuses dans une journée, et totalement déséquilibrées !

    Merci pour vos articles, que je découvre, et qui complètent bien, et rafraîchissent, ce que je sais déjà, sur l’Ayurvéda

    Répondre
  2. JACQUELINE GRENIER

    Bonjour JO
    Quel plaisir de lire un nouvel article, C’est vrai qu’il est important de faire de l’exercice physique et notamment la marche qui coûte peu cher, sauf d’avoir de bonnes chaussures.
    Marcher le matin n’est pas forcément facile quand on travaille en journée et qu’on ne peut pas aller au travail en marchant.
    Est ce que marcher en fin d’après midi a des effets bénéfiques en cette période où le soleil n’est pas encore trop fort ?
    Je ne savais pas que la marche matinale renforçait la vision parmi tous les autres bénéfices
    Je suis surprise par tout ce que l’Ayurveda propose depuis tant d’années. Merci à elle.
    Belle semaine à toi
    amicalement
    PS j’ai acheté Pirant comme tu me l’as conseillé pour le problème dont je t’avais parlé par mail je te dirai comment ça va dans quelque temps
    Jacqueline

    Répondre
    1. Jo COHEN

      Marcher le soir n’est pas idéal. Si on n’a pas de jardin près de chez soi, on peut quand même marcher en direction du soleil pour profiter de ses bienfaits le matin. Bonne continuation. Jo

      Répondre
  3. Ludovic

    Bonjour,
    est-il possible d’avoir la source sur le fait que les rayons du matin sont faibles en UV ? J’ai lu dans des ouvrages que les rayons du matin contiennent une quantité d’UV qui sont bons pour la santé, et qu’il faut en revanche éviter les rayons infrarouges de l’après-midi qui sont les plus néfastes pour la santé.
    Sinon, une simple exposition aux rayons matinale a aussi de très grands bienfaits qu’il est facile de vérifier par soi-même.
    Cordialement.

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  4. Joël Gord

    Bonsoir à tous.
    Je vais lancer une note discordante dans ce beau concert unanime pour saluer la sagesse indienne antique qui rejoindrait la  »pure science » à l’occidentale:
    1) l’ayurveda est une compilation magnifique et partiellement transposable, sans doute, mais partiellement seulement. Ce qui est valable pour les latitudes indiennes (le nord de l’Inde est à la latitude du Sud marocain!) le reste-t-il sous nos 45° nord? J’avais déjà abordé cette question, il y a quelque temps…
    2) je ne prétends pas en savoir plus que les sommités universitaires cités ci-dessus, çà non! mais un échantillon de 54 personnes pour une telle étude , me paraît douteusement représentatif de significativité. Aux statisticiens de l’affirmer ou non, mais sachons que les revues  »scientifiques » même prestigieuses, sont truffées d’études parfaitement irrecevables au regard de la science elle-même. Les analyses Cochrane nous le montrent chaque jour dans le champ de la médecine.
    3)si marcher est une excellente activité globale du corps, qui par ailleurs laisse l’esprit libre pour une autre activité (réflexion, méditation, créativité artistique, etc…) et que j’abonde à chaudement conseiller, ne serait-ce pas avoir inventé l’eau chaude? Si nous avons hérités de membres, par l’évolution des espèces, c’est peut-être pour nous en servir!
    4)mieux vaut probablement une marche au crépuscule, ou la nuit… que pas de marche du tout. Ne désespérons pas ceux qui serait ainsi tentés de croire qu’il n’y a que le lever du soleil qui vaille.
    5)les UV sont effectivement sérieusement filtrés aux heures précoces du jour (la couche d’atmosphère à traverser pour le rayonnement solaire est bien plus épaisse qu’à la méridienne). Le corollaire c’est que la production cutanée de vitamine D, si importante pour notre espèce, sera amputée (voire abolie) au début de la journée.
    6)les rythmes du vivant sont nombreux, complexes, et difficilement individualisables les uns des autres, dans leurs influences. Ce qui est le plus caractéristique de notre époque dite civilisée, c’est que nous apprenons à n’en respecter aucun, au nom de notre supériorité sur l’animal. Chacun de nous aura avantage à se questionner à ce sujet, puis, s’il le juge utile, à faire les ajustements. Mais celui qui écrit a cette liberté d’action et de pensée. Nombreux sont ceux pour qui elles n’existent pas, ou à peu près pas: changer cela devient alors un enjeu de société. Y sommes-nous près?
    7)ne devons-nous pas faire un peu confiance à ce qui nous dépasse, plutôt que penser une méthode hyper-technico-scientifique de conduire sa vie, sans laisser aucune place à l’intuitif, au réflexe, à l’inconscient, à l’instinctif, pour tout dire à l’animal qui est en nous depuis la nuit des temps? Qui sait nous prémunir et nous sauver, si souvent. A condition d’accepter d’y croire et de s’abandonner. Sinon, notre vie sera un quadrillage de règlements, d’injonctions, d’ordres, assis sur la science. Ceci est une question. Ma réponse est personnelle, je me la garde.
    Merci pour tout ce partage.

    Répondre
    1. Jo COHEN

      Bonjour Joël

      Je suis navré de constater qu’un brillant esprit comme le tien se lance dans une critique négative et surtout non fondée de l’Ayurvéda.

      Je vais tenter de te répondre point par point.

      1- Considérer que l’Ayurvéda ne s’applique qu’en Inde et constitue de ce fait une connaissance partielle est hélas une vision courante en Europe.
      Le Véda comme l’Ayurvéda sont des connaissances universelles. La science moderne que nous utilisons tous est fondée sur le système de numération décimale apporté en Occident par les conquêtes arabes et directement issu des mathématiques du Véda. L’Eglise a longtemps combattu ce système, affirmant que le zéro était l’expression du diable. Je laisse le soin à chacun d’imaginer l’état de la science moderne si nous avions conservé le système de numération en lettres romaines. Les plus grands savants de notre temps, Einstein, Oppenheimer,…ont reconnu que les concepts de la mécanique quantique étaient empruntés au Véda (voir notamment le livre de Schrödinger). Le Big Bang et la théorie de la matière noire viennent aussi du Véda, même si cette connaissance n’est pas exprimée dans le style de nos bouquins de physique. J’arrête là, je pourrais remplir des pages sur l’importance de ce qu’il faut bien appeler la science védique et son universalité.

      2- Je trouve étrange de ta part de critiquer sans l’avoir lue une étude au seul vu de la taille de l’échantillon qu’elle utilise. Il n’en demeure pas moins qu’elle montre avec force, même s’il faudra surement élargir la base d’étude, que l’exposition à la lumière est reliée à l’IMC, un fait que l’Ayurvéda connaissait depuis la nuit des temps.

      – Tes propos 3 et 4 sont purement négatifs (« ne serait-ce pas avoir inventé l’eau chaude ») et ne sont fondés sur aucun argument sérieux de ta part. Pour moi, c’est seulement le point de vue subjectif de quelqu’un qui s’adonne à un critique systématique pour je ne sais quelle raison.

      5- Le sujet de la vitamine D et les conditions d’exposition au soleil a été traité dans un article spécial sur ce blog. Je t’y renvoie.

      6- Je suis d’accord que les rythmes du vivant sont nombreux et que notre époque n’en respecte aucun. L’Ayurvéda a une connaissance approfondie de tous ces rythmes : jour et nuit, cycles Vata/Pitta/Kapha de la journée et de la nuit et sous cycles associés. On peut trouver les bases de ces connaissances dans certains ouvrages avancés. Elles dépassent les balbutiements de la chronobiologie.
      7- Quant à faire confiance à son intuition, que l’Ayurvéda qualifie d’intelligence avancée, elle fait partie intégrante de sa logique. Les règles qui sont données ne sont jamais à appliquer de manière rigide. Elles peuvent même être contredites. Je te renvoie au premier article que j’ai écrit sur l’alimentation selon l’Ayurvéda et comment aborder ce sujet où les règles ne manquent pas.

      .Merci de m’avoir donné l’occasion de ces précisions

      Jo Cohen

      Répondre
  5. Joël Gord

    Bonsoir à Jo et aussi à tous.

    Pas d’emballement SVP. D’abord je suis très content qu’un site d’échange comme celui-ci existe, concernant l’Ayurveda. Donc j’en remercie en premier lieu le chef d’orchestre: Jo, merci!
    Je souhaite que mes mots ne soient pas pris pour une aggression, et pas davantage un feu nourri de critiques visant à démolir. Mon propos est de faire appel à l’esprit critique (qui normalement réside en chacun de nous) lorsqu’il est question de données dites scientifiques. C’est tout.
    Quant à l’intuition comme mode particulier (et peut-être bien: supérieur) de fonctionnement du vivant, en faire au moins mention de temps en temps est une bonne chose, il me semble (donc merci une 2ème fois). Car il n’est aujourd’hui de concert que scientifique (je suis sensé être un scientifique!) et même les explorateurs modernes des médecines quantique, holistique, etc… cherchent toujours à se réclamer de la science à l’occidentale. Bientôt on prétendra faire des études en double aveugle (sic!) au sujet de la thérapie hypnotique, de l’acupuncture… Tout le monde ou presque s’agenouille devant ce nouveau veau d’or. Il y a autre chose derrière la réalité des choses. A chacun de nous de savoir s’il veut s’éveiller à cela. Le démontrable porte ses limites en lui-même. Le big-bang est une théorie, pas une réalité vérifiée, et il en va de même de beaucoup de certitudes collectives mais non personnelles. Les mathématiques (avec leur zéro) ne sont qu’un outil, pas une science, et bien moins encore une verité. Je crois qu’il nous faire attention à ce confort des schémas collectifs qui nous éloignent de nos vérités intimes. N’est-ce pas d’ailleurs pour évacuer nos doutes existenciels et les peurs qui en découlent que nous nous attachons avec autant de force à la science? Pour ma part, je souhaite que nous restions humbles en gardant une place pour le doute, pour l’inconfort, pour la quête du Graal. Et d’ailleurs, n’est-ce pas cela aussi la voie du yoga, fille ainée de l’ayurveda.

    Répondre
    1. Jo COHEN

      Bonsoir Joël

      Merci pour cette réponse dont le ton est plus apaisé. Quelques précisions pour nourrir nos réflexions.

      Je suis à la base un scientifique. Je sais que la science avance pas à pas, grâce à l’esprit d’analyse de gens pointus qui repèrent les failles dans les théories antérieures ou qui ont simplement des intuitions géniales comme celles qu’a eues Einstein. Je ne fais pas allégeance aveugle à la science, j’en évalue les limites comme les incohérences. Je reste humble devant l’immensité des choses que nous ignorons.

      Au sujet de la théorie du Big Bang, je me dois de faire une remarque majeure. Contrairement aux nombreuses théories qui l’ont précédée, celle-là repose sur de sérieuses observations : le décalage vers le rouge du spectre lumineux des galaxies, la découverte du rayonnement fossile laissé par l’explosion in initiale et enfin la présence d’un grand nombre d’éléments légers dans l’univers. La création de l’univers que décrit cette théorie ainsi que sa composition, explicitée par la toute récente découverte de la matière noire et de l’énergie noire, retracent la genèse de notre monde en des termes voisins par la science moderne et le Véda.

      Selon moi la science n’a pas vocation à « évacuer nos doutes existentiels ni les peurs qui en découlent ». Je doute que garder une place pour le doute soit l’objectif de la voie du Yoga. Tu as surement lu le Yoga Sutra de Patanjali. Le texte explique au tout premier paragraphe que le but du Yoga est la « cessation des fluctuations du mental ». En clair : plus de pensée. Silence total au niveau du mental. Or le doute n’est qu’une pensée parmi d’autres. Il est donc loin de l’état du Yoga. Je te laisse relire le Yoga Sutra…

      Merci en tous cas de tes contributions. Elles font avancer la discussion sur ces sujets complexes dans un esprit d’ouverture.

      Jo

      Répondre
      1. JACQUELINE GRENIER

        Bonjour JO et JOEL
        Merci beaucoup pour vos discussions et partages d’idées et contributions liées à cet article sur la marche.
        Grâce à vous je m’enrichis car je découvre des choses que je ne connaissais pas contrairement à vous et je vous en remercie
        Comme quoi même des avis différents au départ peuvent partager et élargir la discussion.
        Belle semaine à vous deux au plaisir
        amicalement
        Jacqueline

        Répondre
        1. Joël Gord

          Merci Jacqueline.
          Votre remarque sur celui qui ne sait pas ou ne connaît pas (vous, mais nous aussi), me remet instantanément à l’esprit ces aphorismes de Lao Tseu qui, je crois, se complètent:

          « Ceux qui savent ne parlent pas,
          Ceux qui parlent ne savent pas »
          et:
          « Ne pas savoir est la vraie connaissance.
          Présumer savoir est une maladie. »
          et encore:
          « Quand ils savent qu’ils ne savent pas,
          les gens peuvent trouver leur propre voie »
          et aussi:
          « Nous joignons des rayons pour en faire une roue,
          mais c’est le vide du moyeu qui permet au chariot d’avancer »

          Alors, nous débattons et y prenons plaisir: pourquoi pas? Certains connaissent un tout petit peu plus (à mon sens: non pas la vérité mais une interprétation des signes que nous pouvons percevoir, et que nous croyons être La Vérité éternelle) et souhaitent partager. Chacun, à son tour, peut prendre ou donner, dans tel ou tel domaine. La curiosité est le moteur de toute recherche, et ca peut être passionant dans nos vies humaines. Et puis, le discours nous relie, sinon nous serions bien seuls. Ce qui se passe en nous, c’est ensuite une étrange maturation. Mais quid de ce vide (la matrice en quelque sorte) dont Lao Tseu affirme que c’est le plus important, et sans lequel ne peut se faire cette maturation? Je n’en sais rien…

          Répondre
          1. Jo COHEN

            Bonjour Joël,

            Poursuivons ce fil de discussion.

            Les aphorismes de Lao Tseu que l’on trouve dans le Tao Te King sont très intéressants. Ils expriment dans des termes issus d’une culture différente une expérience universelle de la conscience. Sa notion du « vide » est capitale. Elle exprime l’expérience de la conscience sans objet, sans pensées ou images, conscience vide, qui est une expérience universelle appelée dans d’autres traditions samadhi, pure conscience, transcendance, etc. Les poètes ont chanté cette expérience, Hugo, Lamartine (« Oh temps suspend ton vol »). L’expérience de la transcendance est caractérisée entre autre par une suspension de la respiration, samadhi ou éveil au repos. Le temps est alors suspendu. Cette expérience mène aux états supérieurs de conscience lorsqu’elle est vécue en permanence et stabilisée par la pratique de méditations à transcendance automatique comme la méditation transcendantale.

            Belle journée
            Jo

  6. Joseph Mazurié

    Cet article fort intéressant, me suggère une remarque : si maigrir peut être un objectif dans nos sociétés d’abondance, c’est « conserver son poids en mangeant le moins » , qui me paraît l’objectif le plus en rapport avec l’état de ressources limitées. Par ailleurs la capacité à stocker un peu de graisse a dû longtemps aider à faire face aux périodes de disette. Il se semble que le mode de vie des chasseurs-cueilleurs (notamment du Paléolithique) est riche d’enseignement, (pour autant qu’on parvienne à bien le connaître).
    Merci encore

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