Ne cherchez pas le mot « cancer » dans les textes ayurvédiques. Vous ne le trouverez pas… simplement parce qu’il n’y figure pas. Est-ce à dire que l’Ayurvéda ignore tout de ce fléau qui touche nos sociétés modernes ? Cette connaissance plusieurs fois millénaire n’a-t-elle pas son mot à dire sur le sujet ? Si l’Ayurvéda ne connaît pas le terme « cancer », en revanche, elle connaît parfaitement les symptômes de toutes ses déclinaisons sous des noms spécifiques tels que Apachi, Gulma, Granthi ou Arbuda. La leucémie par exemple y est décrite sous le terme de Pandu. L’Ayurvéda a les connaissances et l’autorité nécessaires pour donner son point de vue sur cette maladie particulièrement complexe qui touche de plus en plus de personnes. En France, pour la seule année 2012, 355.000 nouveaux cas de cancers ont été diagnostiqués, 200.000 chez des hommes et 155.000 chez des femmes. Certes, les statistiques montrent que la mortalité par cancer a diminué au cours des vingt dernières années. Le cancer reste néanmoins la première cause de mortalité chez l’homme, plus touché par le cancer du poumon, du côlon et de la prostate, et la seconde chez la femme, plus touchée par le cancer du sein, du colon et du poumon. Ce qui inquiète le plus les spécialistes, c’est la progression de la maladie. Selon une étude de l’American Cancer Society, les cas de cancer risquent de doubler dans le monde avant 2050, une épidémie qui représente un énorme fardeau pour des systèmes d’assurance-maladie déjà en déficit dans la plupart des pays occidentaux.
Archives mensuelles : août 2014
Les étonnantes vertus du curcuma
Curcuma Longa de son nom latin, le « safran indien », alias curcuma, est une épice connue aux quatre coins de la planète depuis la nuit des temps. On ne compte plus les innombrables préparations culinaires qui l’utilisent, souvent sans en connaître la moindre propriété. L’Ayurvéda attribue au curcuma de très nombreux effets positifs en termes de santé. Les recherches scientifiques les plus récentes valident plusieurs des bienfaits prêtés à cette plante herbacée vivace et rhizomateuse. Ces découvertes ont été jugées « si étonnantes » que les Etats-Unis ont voulu breveter certains de ces usages, déclenchant un intense différend avec l’Inde. Point de départ de cette affaire que certains ont qualifié de bio-piraterie[1], le Medical Center de l’Université du Mississippi obtient sous le numéro 174363 un brevet décrivant l’usage du curcuma pour soigner les blessures. Ceux qui ont visité l’Inde savent que chaque famille indienne garde dans un coin de sa cuisine un mélange de ghee et de curcuma afin justement de soigner les blessures, pratique qui remonte à des temps immémoriaux. Ce brevet, obtenu en 1995, a été immédiatement contesté par le Council of Scientific and Industrial Research de l’Inde. Motif ? Ces propriétés sont largement documentées dans les traités de l’Ayurvéda depuis des milliers d’années. L’Office américain des brevets a fini par annuler ce brevet.