De tout temps, l’homme a cherché le secret du bonheur. Dans leurs propres termes, religions, traditions spirituelles, philosophies et science moderne lui ont révélé la voie vers cet « état durable de plénitude », à ne surtout pas confondre avec les plaisirs éphémères qui ponctuent la vie quotidienne de tout un chacun. Le dicton « l’argent ne fait pas le bonheur » prend ici tout son sens. On peut être riche et être malheureux. On peut être pauvre et parfaitement heureux. Les grandes religions et traditions spirituelles ont transmis ce même message universel : la vérité ultime de la vie réside en chacun d’entre nous. Aristote en parlait en termes d’Etre, Platon en termes d’Infini, le Bouddisme en termes de Nirvana, la Tradition Védique en termes de Yoga, le Taoisme en terme de Tao, le Judaïsme en termes de En Sof, l’Islam en termes de Fana et le Christianisme en termes de Royaume des Cieux. Bien que différents en apparence, ces termes évoquent une seule et même réalité transcendantale universelle que chaque être humain peut expérimenter, indépendamment de son statut social et de ses croyances. L’En Sof de la Cabbale signifie littéralement « sans fin », allusion à l’infini qui est pour les cabalistes l’essence transcendantale cachée donnant accès au Divin. Terme soufi de l’Islam, le Fana signifie littéralement anéantissement ou détachement des objets des cinq sens faisant place à la contemplation du Divin et à l’élévation de l’esprit. Prêtée à Jésus, l’expression « Heureux le simple d’esprit, le Royaume des Cieux lui appartient » traduit à sa manière cette même réalité : lorsque l’esprit s’apaise pour atteindre son état le plus simple, il entre dans le Royaume des Cieux.
Il est où le bonheur, il est où… ?
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