A peu près tout le monde a entendu parler de la mélatonine. Découverte en 1958 à l’Université de Yale par le dermatologue américain Aaron B. Lerner, cette première hormone identifiée dans la glande pinéale[1] a longtemps été présentée comme « l’hormone du sommeil », une aubaine pour de nombreux laboratoires qui ont mis sur le marché de la mélatonine d’origine végétale afin d’aider à l’endormissement. Ainsi que nous allons le voir un peu plus loin, le qualificatif « hormone du sommeil » n’a plus tout à fait lieu d’être depuis les récents travaux du français Jean-Bernard Fourtillan. Synthétisée à partir de la sérotonine, neurotransmetteur produit en grande partie par l’intestin à partir du tryptophane[2], la mélatonine est une hormone centrale qui régule les rythmes chrono-biologiques ainsi que de nombreuses sécrétions hormonales. Suite à la baisse de la lumière diurne, elle est sécrétée dans le cerveau par la glande pinéale, par la rétine ainsi que par les cellules de la moelle osseuse, les lymphocytes et les cellules épithéliales. En plus de son rôle hormonal, la mélatonine est un puissant antioxydant qui protège l’ADN de toutes nos cellules et intervient également dans plusieurs mécanismes du système immunitaire[3].
Le bon fonctionnement de la glande pinéale produit la véritable hormone du sommeil
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