C’est entendu, l’adolescence n’est pas une maladie. Pourtant, les statistiques sont formelles : le mal être psychique touche en moyenne un adolescent sur quatre en France, une épidémie silencieuse que les chercheurs attribuent au « choc de la modernité ». Sommet de cet iceberg de souffrance, le taux de suicides des jeunes est passé en quelques années de 8000 à 11000 par an sans que les pouvoirs publics ne se mobilisent pour en faire une cause nationale, comme ce fut le cas pour les accidents de la route. Pour le psychiatre et docteur en neurosciences David Gourion, auteur du livre « La fragilité psychique des jeunes adultes »[1], cette souffrance psychique des jeunes n’est pas tellement prise au sérieux dans notre pays. Et de rappeler que le suicide est devenu la première cause de mortalité chez les jeunes, avec les accidents de la route. Phénomène récent selon les spécialistes, cette fragilité est indissociable d’une société où le chômage de masse est un acquis alors que la pression autour des études et la course à la réussite sont toujours présentes. A ces facteurs s’ajoutent l’usage généralisé de substances toxiques (cannabis, alcool, etc.) et les effets également néfastes de technologies dont le mauvais usage contrecarre une bonne hygiène de vie. Au chapitre des facteurs personnels de ce mal être, il faut citer la vulnérabilité émotionnelle, laquelle toucherait près de 30% des jeunes.
Prévenir le mal être des adolescents grâce à l’Ayurvéda et la méditation
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