La source fondamentale de la santé se trouve dans l’expérience de la transcendance. Cette vérité ultime – longtemps oubliée, vidée de son sens ou dénaturée, y compris dans l’Ayurvéda tel qu’il est parfois enseigné de nos jours – figure pourtant dans le texte fondateur de la Caraka Samhita. Alors que la médecine occidentale considère la conscience comme un épiphénomène de la physiologie, la tradition du Véda considère le corps comme une récréation permanente de la conscience. La conscience précède la matière, de la même manière qu’un plan sert à construire une maison. Cette approche est en accord avec les recherches les plus récente : les atomes du corps physique sont renouvelés en permanence, si bien que l’on peut considérer le corps d’apparence solide comme une rivière d’atomes qui garde une même apparence et qui n’est jamais tout à fait la même à chaque instant.