Il ne vous a pas échappé que le 14 novembre dernier était la journée de la gentillesse. Dans un article publiée à cette occasion, le magazine Le Point rappelait que la gentillesse, « hier suspecte et moquée, reprenait ses lettres de noblesse, séduisant un plus grand nombre de personnes, voire d’entreprises, qui y voient l’avenir d’une société fondée sur l’entraide et la coopération ». Voilà de quoi nous réjouir. Dommage seulement qu’une seule journée lui soit consacrée. Ses bienfaits sont si profonds en termes de santé et de bonheur qu’il faudrait que cette vertu soit pratiquée au quotidien tout au long de l’année, ce que recommandent les rasayanas du comportement de l’Ayurvéda. Rappelons qu’à l’instar du Chyawanprash, du Triphala ou de l’Amrit Kalash, les rasayanas sont des préparations à base de plantes et de minéraux dont l’objectif est de ralentir le vieillissement de la physiologie. Les rasayanas du comportement visent le même objectif. Comme de nombreuses autres traditions, la tradition védique conseille de dire du bien d’autrui. Je sais, vous allez me rétorquer que la télévision ne montre pas l’exemple, nous donnant même un bien triste spectacle. Pourtant, de plus en plus de voix s’élèvent pour valoriser la gentillesse et les nombreuses formes qu’elle peut revêtir, de l’altruisme à la générosité en passant par la solidarité. Le moine bouddhiste Matthieu Ricard, auteur de « Plaidoyer pour l’altruisme, la force de la bienveillance », est une de ces voix. N’oublions pas non plus celle des milliers de bénévoles anonymes qui travaillent dans le monde caritatif. Par leur engagement, ils expriment cette qualité qui contribue à donner du sens à leur vie. Que ceux qui prétendent que la gentillesse n’a pas sa place dans nos sociétés modernes sachent que les pensées et les comportements négatifs augmentent le rythme cardiaque, la pression artérielle ainsi que le niveau de stress.